Respecter la nature sauvage de la faune

juin 24, 2021

Que faire si vous trouvez un bébé animal sauvage ?

Il peut sembler que le bébé oiseau ou lapin de votre jardin a été abandonné par ses parents, mais ce n’est probablement pas le cas.

Lorsqu’il s’agit d’animaux sauvages, Chantal Theijn, du Hobbitstee Wildlife Refuge à Jarvis, en Ontario, explique qu’il est important de ne pas les anthropomorphiser. Chantal a fondé le refuge en 2007 avec des ambitions modestes et l’a depuis transformé en une ressource importante pour la réhabilitation de la faune, l’éducation, l’atténuation et la recherche.

« La faune est sauvage par définition, et on ne peut pas la mesurer avec les mêmes critères que nos chiens et nos chats », explique Chantal. « Il est dangereux d’anthropomorphiser les animaux sauvages car, contrairement aux chiens et aux chats, ils ne sont pas domestiqués. Je veux que les gens soient conscients de la nature sauvage des animaux sauvages et de la nécessité pour eux d’être sauvages ».

« Les animaux, comme les humains, ne sont pas prompts à abandonner leurs petits.

Plus de mal que de bien

Lorsqu’une personne voit un bébé animal livré à lui-même, elle a envie de le sauver et de s’en occuper, mais Chantal explique que cela peut être préjudiciable à l’animal.

« Si les bébés animaux ne sont pas nourris et élevés correctement, cela peut ruiner le reste de leur vie. Des choses comme la maladie osseuse métabolique et le manque de certains nutriments dans leur régime alimentaire causent de nombreux problèmes, comme chez l’homme. »

Selon elle, il est plus probable que le bébé ait été temporairement séparé de sa mère, et non pas abandonné.

« Les animaux – comme les humains – ne sont pas prompts à abandonner leurs petits. C’est la saison des bébés cerfs en ce moment. Les faons sont réputés pour les mères qui les laissent seuls pendant de longues périodes, et il est très difficile de convaincre les gens de laisser les faons tranquilles. Malheureusement, beaucoup de bébés animaux sont retirés de la nature par erreur parce que les gens pensent qu’ils ont été abandonnés.

Chantal précise qu’il est préférable de réunir ou d’accueillir en famille d’accueil un bébé animal et de ne l’emmener au refuge local que s’il est blessé ou malade. Vous pouvez en savoir plus sur le processus de réunification sur son blog.

L’expansion se profile à l’horizon

Chantal et son équipe de bénévoles sont toujours très occupés. Plus de 3 000 animaux sauvages trouvent chaque année le chemin du refuge.

« Notre principale fonction est de réhabiliter les animaux sauvages malades, blessés et orphelins, en particulier ceux qui sont en détresse à cause de l’homme. Nous essayons d’en relâcher le plus possible dans la nature. Nous travaillons également avec d’autres agences pour aider à identifier et à atténuer les zones à problèmes, comme les tronçons de route où les tortues sont souvent heurtées par des véhicules. »

Chantal explique que son équipe manque d’espace, mais qu’elle travaille sur un plan d’expansion.

« Nous voulons réhabiliter plus d’animaux, mais notre bâtiment n’est pas assez grand pour accueillir plus de bénévoles. Un agrandissement nous permettrait également de disposer d’enclos extérieurs plus grands et de meilleure qualité pour les animaux sauvages. Mais il y a une chose que j’ai toujours voulue, c’est un laboratoire sur place. Les maladies des animaux sauvages sont souvent négligées, et nous avons toujours des problèmes avec les laboratoires existants. Ce laboratoire pourrait être utilisé pour la recherche afin que nous puissions mieux connaître la prévalence de certaines maladies dans la région.

Au fur et à mesure que les restrictions sur les rassemblements s’assouplissent, Chantal espère reprendre les activités de collecte de fonds afin que l’équipe de Hobbitstee puisse continuer à éduquer et à sensibiliser la population à l’importance de conserver les animaux sauvages dans leur milieu naturel. Suivez leur page sur Facebook ou inscrivez-vous à leur lettre d’information pour rester en contact ! Vous pouvez également suivre le blog de Chantal en cliquant ici.